Depuis le Moyen Âge, les concierges ont rempli des fonctions administratives importantes. En témoigne l’histoire du mot concierge, apparu dans la langue française vers 1195. Il a désigné, jusqu’à Louis XI (1423-1483), un officier royal chargé de la garde du palais royal qu’il habitait. L’étendue de sa juridiction, identifiée à cette époque par le mot de conciergerie, était très grande : assurer la sécurité du palais, voir à l’administration des services domestiques, répondre aux demandes particulières de la Cour. Après la mort de Louis XI, cette juridiction fut scindée en parties distribuées à d’autres officiers. Le concierge a tout de même conservé son prestige en raison de son rôle dans l’administration des services domestiques.
Avec le XVIIe et XVIIIe siècle, et le déclin de la monarchie, la profession de concierge prit un nouveau tournant. L’apparition de nombreux hôtels particuliers (dont l’architecture urbaine européenne a conservé le souvenir), ainsi que les débuts de ce qui allait devenir l’industrie hôtelière actuelle, firent en sorte que le métier se professionnalisa. Désormais, le rôle du concierge fut d’être présent et sensible aux demandes de ses hôtes.
Au cours des âges, cette évolution de la profession de concierge a été marquée par le maintien d’une grande tradition où le savoir-faire et le tact ont joué un rôle primordial : il s’agit encore et toujours de savoir établir et maintenir des relations chaleureuses et responsables avec les invités fréquentant un établissement.
Bien qu’au cours du XXe siècle la profession de concierge se développa dans la domaine de l’hôtellerie tout d’abord en Europe, en Amérique du Nord et dans la plupart des pays, la profession déborda de l’hôtellerie pour se retrouver aujourd’hui partout où la préoccupation première est de faire vivre à sa clientèle des expériences mémorables.