L’ancienne capitale impériale attire les touristes fortunés du monde entier. Riche dhistoire, de boutiques de luxe et de restaurants huppés, la ville recèle toutefois quelques trésors mieux cachés…
Fière de ses 2.000 ans d’histoire, Kyoto prend enfin conscience de son potentiel pour s’élever au niveau des villes incontournables de ce monde. Déjà, cette année, Kyoto a été désignée « destination numéro un » par le magazine américain Travel and Leasure.
Le défi du tourisme
L’objectif du gouvernement japonais, fixé à 10.000.000 de visiteurs étrangers pour 2014, a été atteint dés le mois de septembre. L’objectif officiel est de 20 millions par an en 2020, mais le chiffre pourrait atteindre 30 millions grâce à la croissance rapide du pouvoir d’achat dans les autres pays d’Asie ainsi qu’à la politique de suppression des visas pour des pays majeurs comme la Thaïlande et -au 1er janvier 2015- l’Indonésie. Il faut savoir que Kyoto est une destination incontournable pour la très grande majorité de ces visiteurs. Quels sont les touristes occidentaux et asiatiques qui peuvent résister à venir visiter la ville aux 17 sites classés au patrimoine mondial de l’humanité ?
Mais la ville veut être sélective. Pour cela, elle a ouvert, récemment, des bureaux de promotion à Hong-Kong et à Dubaï. Désormais, la mairie de Kyoto vise la clientèle fortunée, laquelle a la possibilité de choisir parmi les 96 restaurants étoilés dont 7 restaurants 3 étoiles – pas mal pour une ville de 1.500.000 habitants !
Egalement, grâce aux efforts du chef Murata du Kikunoi a Kyoto, la cuisine japonaise est désormais inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. La capacité hôtelière reste limitée mais monte en gamme avec l’ouverture d’un Ritz-Carlton en début d’année qui sera suivie l’année prochaine par le Four Season et le groupe Aman.
Ville haut de gamme
D’ailleurs, le raffinement de Kyoto attire aussi les grandes marques comme Leica qui vient d’ouvrir une boutique« flagship » dans une maison traditionnelle dans la rue principale de Gion, un célèbre quartier de geishas.
Toutes ces grandes marques ont su s’adapter à l’atmosphère très sereine de l’ancienne capitale impériale. Ici, c’est la tranquillité assurée pour les célébrités et milliardaires de ce monde, loin du bling-bling d’autres destination de la jet set.Toute cette élite se retrouve régulièrement à Kyoto sans que cela fasse une seule ligne dans les médias « people ». Même les politiques ne ratent jamais une occasion de passer par Kyoto. Dernière en date, le nouveau Premier Ministre Indien, Modi, qui devait commencer le lundi, à Tokyo, une visite d’Etat, est arrivé discrètement à Kyoto le samedi matin pour y passer un week-end de visite où l’y a rejoint, en ami, le Premier Ministre japonais. La diplomatie par la culture reste un atout de Kyoto.
L’économie locale ne dépend pas que des touristes
L’économie japonaise inquiète par ses déficits publics colossaux, sa croissance plombée par une démographie négative et un gouvernement qui fait de la planche a billet le cœur de sa politique économique avec pour conséquence une monnaie qui plonge mais cela ne vient pas entamer l’optimisme des kyotoites qui pensent que son économie locale continuera de prospérer grâce aux millions de visiteurs étrangers. Mais l’économie locale ne dépend pas que des touristes car Kyoto accueille 37 établissement d’éducation supérieure.
Cette population étudiante en fait une ville jeune et créative. Enfin, des grandes entreprises à la renommée mondiale, comme Nintendo ou Kyocera, ont leur siège social à Kyoto. Kyoto, la nouvelle ville lumière japonaise, est devenue une marque mondiale de luxe. Elle véhicule une image de culture, de raffinement et de créativité que peu de villes dans le monde peuvent prétendre offrir. Venez donc la découvrir
Thibault Danjou & Thomas Bertrand