Un accord mondial a été trouvé lors d’une réunion à Genève pour le suivi des vols civils par satellite, afin d’éviter la disparition mystérieuse d’avions comme le MH370 de Malaysia Airlines en mars 2014, a annoncé mercredi l’ONU.
Cet accord a été trouvé à la Conférence mondiale des radiocommunications, et concerne l’attribution de fréquences radioélectriques pour le suivi des vols à l’échelle mondiale pour l’aviation civile.
Il permettra de repérer les avions partout dans le monde dès 2017, alors qu’aujourd’hui 70 % de la surface terrestre (océans, déserts, montagnes) ne permet pas cette surveillance.
«Le fait d’attribuer des fréquences pour que des stations spatiales puissent recevoir des signaux ADS-B provenant d’aéronefs va permettre d’assurer le suivi des vols en temps réel partout dans le monde», a déclaré François Rancy, directeur des radiocommunications à l’UIT, l’institution spécialisée des Nations unies pour les technologies de l’information et de la communication.
C’est toutefois l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une autre agence de l’ONU basée à Montréal, qui devra ensuite mettre en oeuvre la mesure avec les compagnies aériennes.
Très concrètement, les experts réunis à Genève ont décidé d’attribuer la bande de fréquences 1 087,7-1 092,3 MHz au service mobile aéronautique par satellite (Terre vers espace) pour la réception par les satellites stations spatiales des émissions de signaux dits ADS-B (surveillance dépendante automatique en mode diffusion) provenant des émetteurs d’aéronefs, a précisé l’UIT dans un communiqué. L’information sera ensuite renvoyée automatiquement aux stations terrestres responsables du contrôle aérien.
Actuellement, cette bande de fréquences est utilisée pour les transmissions de signaux ADS-B depuis des aéronefs vers des stations de Terre en visibilité directe.
Cette bande est «maintenant attribuée dans le sens Terre vers espace pour les émissions d’aéronefs à destination de satellites. La transmission des signaux ADS-B est ainsi étendue au-delà de la visibilité directe, ce qui permettra de repérer la position des aéronefs munis de dispositifs ADS-B partout dans le monde, y compris au-dessus des zones océaniques et polaires et d’autres zones isolées», explique l’UIT.
Cet accord intervient à la suite de la disparition et de la perte tragique du vol MH370 de la Malaysian Airlines assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin en mars 2014 avec 239 personnes à bord, qui avait suscité un débat au niveau international sur le suivi des vols à l’échelle mondiale. À ce jour l’épave de l’avion n’a toujours pas été localisée.
Le dispositif pourra être mis en oeuvre dès 2017 si les avions sont équipés de façon appropriée.