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Chaque année les touristes sont de plus en plus nombreux au Cap-Vert, un archipel encore méconnu par beaucoup. Pourtant le pays pourrait devenir une des premières destinations touristiques du continent d’ici à peine dix ans.
Personne n’aurait pu imaginer cela il y a encore une décennie. Des centaines de milliers de touristes débarquant à l’aéroport de Praia ou à Boa Vista. Pourtant force est de constater que les temps ont bien changé sur les îles du Cap-Vert. Ne disposant pas de richesses minières ou d’hydrocarbures, le pays a longtemps été en proie aux difficultés économiques et très largement aidé par la communauté internationale. Mais aujourd’hui il est devenu un des symboles de la bonne utilisation des fonds internationaux pour le développement économique. Les autorités ont massivement investi dans les infrastructures touristiques cette dernière décennie et le résultat est visible.
Outre le climat qui est très largement doux et ensoleillé tout au long de l’année, le Cap-Vert dispose de très nombreuses plages qui bénéficient encore de l’aspect sauvage que d’autres sur le continent africain ou ailleurs ont perdu. Il y a également la diversité des paysages puisque les iles de l’archipel revêtent toutes une identité particulière, différente des autres. Il n’en reste cependant pas moins que la multiplication des programmes immobiliers touristiques pourrait à terme ternir cette image.
Adosser le développement au tourisme
Le but principal de Praia est de favoriser le développement économique en s’appuyant sur les secteurs clés. Si pendant très longtemps la pêche a été un des moteurs économiques, bien que rapportant peu, le tourisme apparaît aujourd’hui comme une véritable locomotive. Des investissements de taille ont été consentis et le pays est à ce jour une destination de plus en plus prisée par les européens. Ils sont près de 1 000 à débarquer quotidiennement dans le pays tout au long de l’année. Mais ce n’est pas encore suffisant pour le moment puisque les autorités entendent bien multiplier par trois le nombre de touristes d’ici dix ans pour atteindre 1,5 millions de personnes, peut être 2 millions selon les spécialistes du secteur.
Alors que pendant très longtemps les infrastructures étaient très insuffisantes, les différents plans de développement ont permis de rattraper le retard de l’archipel. Mais la qualité de l’accueil ne fait pas tout et le Cap-Vert bénéficie d’une image très largement positive en raison de sa stabilité politique. A l’heure où de nombreux pays africains connaissent des changements, Praia est régulièrement cité comme un exemple de démocratie en Afrique. Instauré il y a presque 25 ans, le multipartisme a notamment permis une alternance régulière. C’est cette stabilité qui attire désormais les investisseurs, le Cap-Vert représentant à ce jour une valeur sûre.
Si l’ancienne colonie portugaise ne peut pas pour l’instant faire de l’ombre au Maroc, à la Tunisie ou encore au Sénégal, le Cap-Vert qui ne compte que 600 000 habitants pourrait néanmoins devenir la destination phare du continent d’ici à 10 ans. Une véritable revanche pour ce petit pays resté longtemps en marge du continent.
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