jeudi 18 avril 2024
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Les sites marocains classés au patrimoine mondial de l’UNESCO

Le Maroc compte 9 sites classés sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

 

La Médina de Fès

Date d’inscription : 1981

Fondée au IXe siècle et abritant la plus vieille université du monde, Fès est à son apogée quand elle supplante Marrakech comme capitale du Royaume. Le tissu urbain et les monuments essentiels de la médina remontent à cette période : médersa, fondouks, palais et demeures, mosquées, fontaines, etc.

En dépit du transfert du siège de la capitale à Rabat, en 1912, elle garde son statut de capitale culturelle et spirituelle du pays. La médina de Fès est considérée comme l’une des villes historiques les plus vastes et les mieux conservées du monde arabo-musulman. La délimitation du bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial inclut tout le tissu urbain et les murailles. Les abords de la médina sont un élément indispensable à la qualité de l’aspect visuel de son environnement et doivent être maintenus comme zones non constructibles.

 

Médina de Marrakech

Date d’inscription : 1985

Marrakech donna jadis son nom à l’empire marocain. Fondée en 1070-1072 par les Almoravides, Marrakech abrite un nombre impressionnant de chefs-d’œuvre (remparts et portes monumentales, mosquée de la Koutoubia, tombeaux saâdiens, ruines du palais Badiâ, palais Bahia, bassin et pavillon de la Ménara).

La place Jamaâ El Fna, véritable théâtre en plein air, émerveille toujours ses visiteurs.

Dans les 700 hectares de la Médina, l’habitat ancien, devenu vulnérable du fait de l’évolution démographique, représente, avec son lacis de ruelles, ses maisons, ses souks, ses fondouks, ses activités artisanales et commerciales traditionnelles, un exemple éminent de ville historique vivante.

 

Ksar d’Aït-Ben-Haddou

Date d’inscription : 1987

Ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le ksar est un type d’habitat traditionnel présaharien. Les maisons se regroupent à l’intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d’angle. Aït-Ben-Haddou, situé dans la province d’Ouarzazate, est un exemple frappant de l’architecture du Sud marocain. Les matériaux employés pour la construction restent la terre et le bois. Pour sa restauration, seuls quelques linteaux et armatures en béton armé ont été dissimulés sous des enduits en terre. Une attention particulière est également portée aux portes et fenêtres donnant sur les ruelles, pour garantir que le métal ne remplace pas le bois.

 

Ville historique de Meknès

Date d’inscription : 1996

La ville historique de Meknès a exercé une influence considérable sur le développement de l’architecture civile et militaire (la Casbah) et des ouvrages d’art. Fondée en 1061 de notre ère par les Almoravides en tant qu’établissement militaire, elle tire son nom de la grande tribu berbère Meknassa, qui dominait le Maroc oriental jusqu’au Tafilalet au VIIIe siècle.

Elle renferme les vestiges de la médina qui témoignent du tissu socio-économique ancien et de la ville impériale créée par le sultan Moulay Ismail (1672-1727). À l’abri des hautes murailles défensives, percées de neuf portes monumentales, se trouvent des monuments clés, dont vingt-cinq mosquées, dix hammams, des palais, de vastes greniers à grain, des vestiges de fondouks (hôtels pour marchands) et des habitations privées, témoignages des périodes almoravide, mérinide et alaouite. Meknès se distingue par l’aspect gigantesque et volumineux de ses remparts dont la hauteur atteint 15 m.

Médina de Tétouan

Date d’inscription : 1997

La position stratégique de la médina de Tétouan en face du détroit de Gibraltar a joué un rôle important comme point de jonction et de transition entre deux civilisations (espagnole et arabe) et deux continents (Europe et Afrique du Nord). La ville s’est développée sur les pentes abruptes du Djébel Dersa et fut reconstruite par des réfugiés andalous venus dans cette région après avoir été chassés par les Espagnols. C’est pourquoi le style d’architecture et l’art ont fortement été influencés par l’Andalousie. C’est l’une des plus petites médinas marocaines, mais sans aucun doute la plus complète. La muraille dont est entourée la médina s’étend sur 5 km. L’accès s’effectue à travers sept portes reliées entre elles et donnant accès à des monuments d’intérêt collectif comme les fondouks, les mosquées, les zaouïas et les quartiers destinés à l’artisanat et au commerce, mais aussi aux voies secondaires qui mènent aux impasses et îlots résidentiels constituant des espaces semi-privés.

 

Site archéologique de Volubilis

Date d’inscription : 1997

Le site archéologique de Volubilis est l’exemple type d’une ville témoignant d’un échange d’influences depuis la Haute Antiquité jusqu’à l’arrivée de l’Islam. Toutes les phases d’une occupation de dix siècles sont représentées : culture méditerranéenne, libyque et maure, punique, romaine et arabo-islamique, mais aussi africaine et chrétienne.

Le site s’étend sur 42 hectares entre le Zerhoun et la plaine du Gharb. Il est matérialisé par un rempart romain construit en 168-169 de notre ère. Du fait de son isolement et qu’il n’ait pas été occupé pendant près de mille ans, il présente un niveau important d’authenticité. Le site a livré une documentation artistique considérable qui inclut des mosaïques, des statues en marbre et en bronze et des centaines d’inscriptions.

Médina d’Essaouira

Date d’inscription : 2001

La médina d’Essaouira, anciennement connue sous le nom de Mogador (nom provenant du mot phénicien Migdol qui signifie «petite forteresse»), est un exemple remarquable et bien préservé de ville portuaire fortifiée du milieu du XVIIIe siècle à forte inspiration européenne, transposée dans un contexte nord-africain. La médina d’Essaouira a été conçue par un architecte français profondément influencé par le travail de l’ingénieur militaire Vauban à Saint-Malo. Elle conserve encore aujourd’hui l’aspect d’une ville européenne. Indissociable de la médina, l’archipel de Mogador comprend un grand nombre de biens culturels et de sites naturels d’une Valeur universelle exceptionnelle.

 

Ville portugaise de Mazagan

Date d’inscription : 2004

Les fortifications portugaises de Mazagan, qui font aujourd’hui partie de la ville d’El-Jadida, à 90 km au sud-ouest de Casablanca, furent édifiées comme colonie fortifiée sur la côte atlantique au début du XVIe siècle et reprises par les Marocains en 1769.

Les fortifications, avec leurs bastions et remparts, constituent un exemple précoce de l’architecture militaire de la Renaissance. Les édifices portugais encore visibles sont la citerne et l’église de l’Assomption, construite dans le style manuélin (gothique tardif).

Les fortifications portugaises de Mazagan, construites en deux phases (1510-1514 et 1541-1548), sont imposantes. Elles ont conservé leur structure d’origine et leur homogénéité architecturale jusqu’à ce jour. Les monuments emblématiques (remparts, bastions, citerne, églises) sont bien conservés.

 

 

Rabat, capitale moderne et ville historique : un patrimoine en partage

Date d’inscription : 2012

Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Saint-Pétersbourg (Russie), le 29 juin 2012, a décidé, à l’unanimité, d’inscrire le site de Rabat sur la Liste du patrimoine mondial, parrainée par l’Unesco.

Le site de Rabat comprend six composantes étalées sur trois arrondissements : «la ville nouvelle» incluant la résidence royale, «le Jardin d’essai et les jardins historiques», «la Médina», «la Kasbah des Oudayas», «les remparts et les portes Almohades», et «le site archéologique de Chellah».

La ville apporte un exemple éminent et achevé d’urbanisme moderne, pour une ville capitale du XXe siècle, par une organisation territoriale fonctionnelle qui assume une intégration des valeurs culturelles du passé au sein du projet moderniste. La synthèse des éléments décoratifs, architecturaux et paysagers, de même que le jeu d’opposition entre présent et passé, offrent un ensemble urbain raffiné et rare.

 

LeMatin.ma

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