Décédé ce lundi à l’âge de 91 ans, il a fait de la « cité-état » l’une des économies les plus performantes d’Asie.
“Un véritable géant de l’Histoire”, voici les mots avec lesquels Barack Obama lui a rendu hommage. Fondateur de Singapour, Lee Kuan Yew, a succombé lundi à une pneumonie, après avoir dirigé le pays plus de trente ans.
Premier ministre de 1959 à 1990, Lee Kuan Yew a orchestré la transformation de Singapour, qui est passée d’une colonie britannique reculée à un centre commercial et financier au rayonnement mondial. Plaque tournante des échanges commerciaux asiatiques, Singapour, a su s’affirmer à travers le développement de ses activités portuaires, et de services bancaires et financiers en pointe.
Diplômé en droit de l’université de Cambridge, Lee Kuan Yew a fait de Singapour l’un des pays les plus riches de la planète, ramené à sa population : près de 55.000 de dollars par habitant en 2013 selon la Banque mondiale (contre 42.500 dollars pour la France). Les quelque 5,5 millions d’habitants de ce « dragon asiatique » connaissent moins de 2% de chômage et une croissance annuelle moyenne de 4%, selon les statistiques officielles du pays.
“Pour de nombreux Singapouriens et pour d’autres aussi, Lee Kuan Yew était Singapour”, a déclaré Lee Hsien Loong, son fils aîné, et actuel premier ministre. Lee Kuan Yew s’était retiré de la vie politique ces dernières années, mais son influence était encore considérée comme importante au sein du gouvernement.
Mais Lee Kuan Yew tenait aussi son pays d’une main de fer, critiqué de par le monde pour l’absence de libertés publiques dans la cité-Etat. La presse, les manifestations et l’opposition politique y sont toujours strictement contrôlées.
© Avec Reuters