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L’an dernier, pas moins de 137 milliards de dollars auraient été dépensés par les touristes musulmans au cours de leurs déplacements sur la planète.
Il n’y a pas que le tourisme d’origine chinoise qui soit en hausse de par le monde : en 2012, pas moins de 137 milliards de dollars auraient été dépensés par les touristes musulmans au cours de leurs déplacements sur la planète. Et encore : ces données ne tiennent pas compte des millions de pèlerins qui se rendent annuellement à La Mecque, en Arabie Saoudite.
C’est du moins là ce qu’estiment les auteurs du premier State of the Global Islamic Report, dévoilé la semaine dernière à Dubaï par la multinationale des médias Thomson Reuters, lors du Global Islamic Economy Summit.
Étonnamment, le principal «marché émetteur» de touristes musulmans est l’Iran, avec 18,2 milliards de dollars dépensés par ses ressortissants. Il est suivi de près par l’Arabie saoudite (17,1 milliards), les Émirats arabes unis (10,1 milliards), le Koweït (7,4 milliards) et l’Indonésie (7,2 milliards), qui devance tout de même le Qatar (par la force du nombre, sans doute, avec 2 milliards de dollars de plus).
Les pays qui profitent le plus de cette manne sont la Turquie (35,6 millions de touristes), la Malaisie (25 millions), l’Arabie saoudite (13,6 millions), l’Égypte (11,1 millions) et le Maroc (9,4 millions) — pour les pays musulmans —, ainsi que la France (83 millions), les États-Unis (67 millions), la Chine (58 millions), l’Espagne (58 millions) et l’Italie (46 millions), pour ce qui est des pays non musulmans.
Selon le rapport de Thomson Reuters, l’industrie touristique mondiale s’adapte petit à petit à l’importance grandissante de cette clientèle réputée dépensière. Ainsi, dans certains pays à majorité musulmane, un nombre croissant d’hôtels sont désormais «100 % secs», ou pourvus de piscines ou de plages avec section séparée pour femmes.
Mais ailleurs sur la planète, de plus en plus de multinationales du tourisme, de destinations et de transporteurs aériens accommodent cette catégorie de touristes (en servant des mets halal, par exemple)… tout en tentant de ne pas froisser leur clientèle traditionnelle. Comme dans la vraie vie, quoi.
Par Gary Lawrence
