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Avec la baisse des prix de l’essence et le retour de la croissance aux États-Unis, tout est en place pour que les touristes américains se remettent à voyager au Québec et au Canada.
Voilà l’une des «15 tendances en tourisme pour 2015» dévoilées hier lors d’un événement organisé par la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM, en partenariat avec Tourisme Montréal.
«Le Québec a perdu à peu près un million de visiteurs américains entre 2010 et 2013», a commenté Paul Arseneault, professeur au département d’études urbaines et touristiques de l’ESG-UQAM.
Les États-Unis sont maintenant sortis de la récession, leur taux de chômage a reculé et le président Barack Obama, dans son discours de mardi sur l’état de l’Union, a annoncé une réforme fiscale destinée à soutenir la classe moyenne, avec ses touristes qui avaient jadis l’habitude de visiter le Québec en voiture.
Il faut donc s’attendre à davantage de touristes américains au Québec et au Canada cette année, selon Paul Arseneault.
Sur la scène internationale, il faudra surveiller la montée en force la Chine. Après avoir multiplié les acquisitions (Club Med, Château Montebello, Cossette, etc.) et les partenariats (Cathay Pacific Airlines, Agoda, Alitrip), ce pays deviendra le plus grand marché de voyageurs d’affaires internationaux en 2015, selon les projections de la Chaire de tourisme Transat.
L’égotourisme
Parmi les 15 tendances élaborées par la Chaire, près de la moitié ont trait aux technologies mobiles et aux applications conçues spécifiquement pour les touristes.
Les hôtels particulièrement soucieux de leur confort utilisent déjà des technologies pour améliorer la qualité du sommeil, contrôler la température et l’éclairage, etc. Les aéroports peuvent faciliter la vie des passagers avec la puce RFID, qui permet l’identification permanente des bagages.
Le touriste, connecté en tout temps, a d’ailleurs tendance à se mettre en scène, à multiplier les égoportraits.
«Ce qui compte, ce n’est pas tant de visiter une destination, d’en comprendre l’histoire et sa société, c’est de se prendre en photo devant un endroit spectaculaire», a indiqué Paul Arseneault. «La destination est beaucoup moins importante que le décor qu’elle offre pour se mettre en valeur.»
Ce narcissisme marquera la fin du marketing touristique de masse, a prédit la Chaire de tourisme Transat.
JEAN-SÉBASTIEN MARSAN, AGENCE QMI
