vendredi 29 mars 2024
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La parlure Québécoise

Même si le joual (déformation de cheval), l’argot québécois, ne s’utilise presque plus aujourd’hui, il existe encore un parler populaire typiquement québécois.

Bien qu’il ne soit pas obligatoirement utilisé (selon que l’on se trouve en ville ou à la campagne), mieux vaut connaître le traduction de certaines expressions, au risque d’être désorienté lors de votre circuit au Québec.

À noter qu’au Québec, le tutoiement est régulièrement utilisé. Ne soyez donc pas surpris. Le “vous” ne s’emploie souvent qu’au sens pluriel…

Les Québécois défendent avec fierté la francophonie face à la prépondérance de la langue anglaise en Amérique du Nord.

 

LES EXPRESSIONS COURANTES

québec

Les trois repas au Québec sont le déjeuner (matin), le dîner (midi) et le souper (soir.)

Ajout de ” -tu ” après les questions : T’en veux -tu ? Il en veut -tu ? Ils en veulent -tu ? Tu m’écoutes -tu ? Je l’ai -tu ?

J’en ai en masse, j’en ai un char et puis une barge (beaucoup, en grande quantité.)

T’sais ? (Réduction de : tu sais ?) Plusieurs Québécois ponctuent généreusement leurs phrases de cette petite expression, prononcée comme suit : Tsé !

À c’t’heure ou Asteure (Réduction de “À cette heure”. A le sens de maintenant.)

Envoye-donc ! (Lorsque l’on veut convaicre quelqu’un de faire quelque chose.)

Pantoute ! (ou “pas-pantoute”. Signifie “pas du tout.”)

Tiguidou ! (C’est d’accord !)

C’est écoeurant ! C’est l’enfer ! (Peut être extrêmement négatif OU extrêmement positif)

Faque : cela fait que; donc.

Je suis tanné, c’est plate (j’en ai marre, c’est ennuyant /ennuyeux.)

Je suis mal pris (en détresse, j’ai besoin d’aide.)

Au Québec, on n’aime pas les gens qui s’énervent : Tords pas tes bas ! Capote pas ! Brise pas ta chaîne ! Garde tes shorts ! Grimpe pas dans les rideaux ! Mange pas tes bas ! Pogne pas les nerfs ! Prends ton gaz égal (du calme !)

 

 

Pour en savoir plus : L’Accent québécois en 5 étapes faciles

 

 

 

PRONONCIATION (PHONÉTIQUE)

Au Québec, on conserve des prononciations qui, en général, ont disparu en France. Par exemple, les mots brin et brun s’y prononcent de façon identique : pour les deux, on dit bran. Ici, la prononciation demeure très distincte.

Au Québec, on constate également une affrication des consonnes “t” et “d” devant les voyelles “u” et “i” (elles se prononcent alors ts et dz.) Par exemple, la phrase tu es parti se prononce au Québec : tsu es partsi.

Du chocolat divin devient chez nous : dzu chocolat dzivin. Cette particularité est très marquée et tout à fait généralisée (sauf pour la Gaspésie.) C’est souvent grâce à elle qu’on peut reconnaître un Québécois qui tente de se donner un accent français.

Réduction du pronom “il” en “y” : Y peut pas venir, Y’est malade, Y’a pas le temps.

Réduction de “elle” en “a” : A perdu sa montre, a pas le temps, a mal au dos (“elle a” devient un A allongé.)

Vive les raccourcis de la langue ! Chu (contraction de “je suis”) : Chu fatigué, chu tanné, chu en retard, etc.

Un vieux “t” ancestral persiste dans les expressions “il fait frette” (froid), “mon litte” (lit), “viens icitte” (ici), “pomme pourritte” (pourrie.)

Les mots communs qui se terminent en “oir” sont souvent prononcés “oèr” : avoèr (avoir), à soèr (ce soir), la bouilloère (bouilloire), etc.

Lorsque le son “a” se retrouve en fin de mot ou de phrase, il est prononcé “â” : le Canadâ , Y m’parle pâ , c’est par lâ, etc.

Un peu à l’inverse, le son “è” en fin de mot devient souvent “a” : je l’sava (je le savais), jama (jamais), parfa (parfait.) Cette caractéristique tend toutefois à disparaître chez les plus jeunes.

 

ENCORE UN PEU…

5 à 7 : sortie dans les bars ou restaurants après le travail pour prendre un verre entre collègues ou amis (équivalent d’un pot)

Achaler ceux qu’on aime : qui aime bien châtie bien

Aubaine : achat à rabais, solde

Banc de neige : amas de neige

Barrer la porte : fermer à clef

Bas : chaussettes

Batterie : pile

Bec : petit baiser

Bibitte : insecte

Bienvenue (après un merci) : il n’y a pas de quoi

Blé d’Inde : maïs en épi

Blonde / chum : petite amie / petit ami

Bonjour (à la fin d’une conversation) : bonne journée, au revoir

Boisson : alcool fort

Breuvage : boisson non alcoolisée

Ça coûte un bras : ça coûte cher

Ce n’est pas si pire que ça : ce n’est pas si terrible

Cégep : lycée supérieur

Chandail : ne désigne pas seulement un gilet en laine, mais tous les hauts de vêtements (t-shirt, pull, etc.)

Char : voiture

Chaudron : casserole

Chicane : dispute

Cogner des clous : piquer du nez

Condo : appartement dans une copropriété

Dépanneur : épicerie de quartier où l’on retrouve un peu de tout. Ouvert tous les jours, parfois même 24h/24

Dispendieux : cher

Fête : anniversaire

Fin de semaine : week-end

Gang : groupe d’amis

Gaz : essence

Gomme : chewing-gum

Jaser : parler

Joke : plaisanterie

Liqueur : boisson gazeuse

longue distance : appel interurbain

Magasiner : faire les magasins, faire du shopping

Maringouin : moustique

Pâté chinois : met québécois composé de boeuf haché, de maïs et de purée de pommes de terre

Poudrerie : neige légère soufflée par le vent

Poutine : met typiquement québécois composé de frites, de fromage en grains et d’une sauce

Prendre une marche : aller se balader, faire une promenade

Quétaine : démodé, kitsch, ringuard

Ski-doo : motoneige

souffleuse : chasse-neige

Toune : chanson

Tourtière : pâté de viande en croûte

Tuque et mitaines : bonnet et moufles.

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