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Un an après l’ouverture de son premier établissement en Europe à Paris, le groupe d’hôtels de luxe hongkongais Peninsula, qui se dit “très satisfait” de ses débuts en France malgré une année 2015 difficile, prépare d’autres implantations, notamment à Londres, Istanbul et Rangoun.
“Nous prévoyons l’ouverture d’un établissement à Londres à l’horizon 2021. Le bâtiment d’origine sera rasé et laissera la place à un palace de 200 chambres situé à proximité de Buckingham Palace”, a expliqué à l’AFP Peter Borer, directeur exécutif de Peninsula, de passage à Paris.
“Le groupe vient aussi d’investir en Birmanie à Rangoun”, où il convertira un ancien bureau des chemins de fer birman d’époque coloniale en écrin de luxe de “80 chambres” qui ouvrira en 2019, a-t-il ajouté.
Enfin, Peninsula a “acheté trois bâtiments près du Bosphore qui vont être entièrement rénovés pour l’ouverture d’un établissement de 80 chambres à horizon 2019 également”, a souligné le responsable.
A plus long terme, le groupe pourrait se tourner vers “l’Inde, ou encore l’Amérique Latine”, sans exclure “l’Afrique ou encore Miami”, a lancé M. Borer.
Le groupe s’est montré par ailleurs “très satisfait” de son implantation à Paris, et ce malgré “le contexte difficile de ce début d’année 2015 en France avec les attentats de Charlie Hebdo, les relations tendues entre l’Europe et la Russie et la mort du roi d’Arabie saoudite qui ont eu un impact négatif sur la fréquentation de l’hôtel, comme l’ont ressenti l’ensemble des palaces parisiens”, a relevé M. Borer.
Pour ces raisons, “le taux d’occupation pour l’année n’atteindra pas la moyenne, qui se situe autour de 70%”, a relevé Nicolas Béliard, directeur de l’établissement. “On sera davantage autour de 65%, et cela sera valable pour tous les palaces”, a-t-il affirmé, précisant que les réservations se “font de plus en plus en dernière minute”.
Le groupe hongkongais a ouvert son premier établissement de prestige en Europe en août 2014, avenue Kléber à Paris, disposant de 200 chambres dont 34 suites, dans le cadre d’une coentreprise détenue à 80% par le fonds Katara Hospitality.
Selon M. Borer, “un établissement comme celui de Paris, qui emploie 600 personnes, met trois ans avant d’asseoir sa position”.
Le Peninsula Paris, qui “a connu un engouement dès son ouverture, jusqu’en début d’année 2015 avant les événements”, souhaite “continuer à attirer une clientèle parisienne, notamment dans ses trois restaurants”, a souligné M. Béliard.
AFP
