La gastronomie canadienne est aussi délicieuse que variée. Les Canadiens préparent leur gibier, comme le sanglier et le wapiti, d’une façon bien à eux, accompagné de légumes croquants.
Les habitants des côtes est et nord, quant à eux, préfèrent les fruits de mer, comme les homards, les moules bleues… En Alberta, les cow-boys sont à l’origine de la consommation de biftecks juteux, de saumon fumé, de hamburgers de bison. Le Canada est également célèbre pour son sirop d’érable.
1- LE PÂTÉ CHINOIS
Selon certains, le pâté chinois aurait vu le jour à la fin du XIXème siècle, lors de la construction de la voie de chemin de fer pancanadienne par le Canadien Pacifique. Les ouvriers, surtout d’origine asiatique, y étaient nourris, dit-on, uniquement de boeuf haché, de pommes de terre et de maïs, denrées facilement disponibles et peu coûteuses à cette époque. Ils venaient ainsi de créer, par la force des choses, un assemblage désormais unique, nommé en leur honneur. Les travailleurs canadiens-français des chemins de fers adoptèrent ce nouveau plat.
Le pâté chinois est constitué de bouf haché, de maïs et de pomme de terre en purée, superposés dans cet ordre. La viande peut facilement être remplacée par autre chose, pour en faire un met végétarien.
Ce plat est similaire au hachis parmentier français ou au “sheperd’s pie” irlandais, auquel on aurait ajouté une couche de maïs entre la viande hachée et la purée de pommes de terre.
2- LA POUTINE
La poutine désigne un met d’origine québécoise, constitué de frites et de fromage en grains de cheddar frais, que l’on recouvre d’une sauce chaude de type «barbecue», faisant fondre légèrement le fromage.
La poutine trouve son origine dans le Québec rural des années 1950 et est depuis devenue populaire partout dans la province. Son origine exacte est très controversée. Cependant, plusieurs s’accordent pour dire qu’elle provient de la région des Bois-Francs, dans le Centre-du-Québec. En effet, cette région comportait alors un grand nombre de fromageries fabriquant du fromage cheddar en grains.
3- LE RAGOÛT DE PATTES DE COCHON
Ce met est souvent servi durant le temps des fêtes. Bien que son nom ne soit pas très attrayant, ce met s’avère excellent et fait la joie de tous et chacun ! Son origine est méconnue, mais il semblerait que plusieurs fermiers possédant des cochons en abattaient deux ou trois pour se nourrir durant l’hiver.
4- LA TOURTIÈRE
En France, il s’agit d’un gâteau constitué de très nombreuses et fines couches de pâte beurrée et sucrée, cuit au four. Au Québec, il s’agit plutôt d’un pâté profond à base de viandes, généralement de bouf, de porc et de veau (ou de viandes de gibiers.) C’est un plat traditionnel de Noël et du Jour de l’an, qui était fait à l’origine avec de la tourte, un oiseau disparu depuis le début du XXème siècle.
5- LE JAMBON AU SIROP D’ÉRABLE
Recette :
3 à 4 lbs (1,5 à 2 kg ) de jambon toupie désossé
1/2 tasse (125 ml) de sirop d’érable
2 c. à thé (10 ml) de moutarde sèche
1 c. à table (15 ml) de jus de citron
Étapes de préparation :
Chauffer le four à 325°F (160°C).
Placer le jambon, partie grasse sur le dessus, dans un plat peu profond recouvert de grandes feuilles de papier d’aluminium.
Le quadriller et enlever le surplus de gras s’il y a lieu.
Mélanger le sirop d’érable, la moutarde et le jus de citron. Bien badigeonner le jambon de ce mélange. Envelopper hermétiquement avec le papier d’aluminium.
Mettre le jambon au four et cuire 2 heures.
Note : Cuisson de 25 à 30 minutes par livre pour un jambon non cuit ou semi-cuit et 15 minutes par livre pour un jambon cuit.
6- LA SOUPE AUX POIS
La «soupe aux pois jaunes» est un plat national de la cuisine canadienne française. La version la plus authentique de la soupe aux pois québécoise serait faite avec des pois jaunes entiers, du porc salé et des herbes. Après cuisson, le porc est généralement haché et remis dans la soupe ou parfois tranché finement et servi séparément.
La soupe aux pois de Terre-Neuve est voisine, mais comprend habituellement davantage de légumes tels que navets et carottes coupés en dés et est souvent accompagnée de petites boulettes.
Le roman du XIXème siècle de Louis Hémon, intitulé Maria Chapdelaine, dépeint la soupe aux pois comme une plat commun chez les paysans.
Recette :
2 tasses (500 ml) de pois cassés, secs
6,5 oz (184 g) de flocons de jambon en conserve, non égouttés et défaits ou 1 tasse (250 ml) de jambon en dés
1 carotte moyenne, tranchée fin ou en dés
1/2 tasse (125 ml) de céleri, en dés
1 tasse (250 ml) d’oignons, hachés fin
1/2 c. à thé (2 g) de sel
1/4 c. à thé (1 g) de poivre
1 c. à thé (5 g) de flocons de persil
1 c. à table (15 ml) de bouillon de poulet en poudre
1/4 c. à thé (1 g) de thym moulu
5 tasses (1,25 l) d’eau
Étapes de préparation :
Combiner tous les ingrédients dans une mijoteuse de 3,5 litres. Remuer. Couvrir.
Cuire à feu doux pendant 8 à 10 heures ou à feu vif pendant 4 à 5 heures.
Attention !
Pour réaliser cette recette correctement, vous devez posséder une mijoteuse.
7- LES BINES OU FÈVES AU LARD
Cuisine traditionnelle paysanne des pionniers, trappeurs, coureurs des bois et voyageurs, faite de fèves et de morceaux de lard à cuisson lente, au four.
Recette :
4 tasses (2 lb) de fèves sèches
1 1/2 lbs (775 g) de lard salé, entrelardé
2 oignons moyens, entiers
1 c. à table (15 ml) de moutarde sèche
2 tasses (500 ml) de cassonade
1 tasse (250 ml) de mélasse
1 c. à thé (5 ml) de gros sel
1/2 c. à thé (1/2 ml) de poivre
1 c. à thé (5 ml) de sarriette
Étapes de préparation :
Trier et laver les fèves. Couvrir d’eau froide et les faire tremper 12 heures. Porter à ébullition et mijoter 1 heure.
Couper le lard salé en gros cubes ; en déposer la moitié dans une jarre de grès. Verser les fèves et leur eau sur le lard salé. Ajouter le reste du lard salé et les oignons à travers les fèves.
Mélanger la moutarde, la cassonade, la mélasse, le sel, le poivre et la sarriette et verser sur les fèves. Mélanger un peu. Couvrir d’eau chaude.
Fermer la jarre et cuire au four à 325°F de 5 à 6 heures.
Découvrir une heure avant la fin de la cuisson et ajouter un peu d’eau si